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Requiem "Cher Mozart"

Spectacle ⎮ musique et danse contemporaine

Sur une idée originale et sous l’impulsion de Gersende Mondani, l’échange artistique entre la musique de Mozart et la danse contemporaine se met au service de la puissance de cette œuvre magistrale. La danse et la musique, la musique et la danse étroitement liées par le corps. Une soirée Mozart inédite, précédée du Quatuor Compagny de Philip Glass.

En 2020, Gersende Mondani, violoniste, membre fondateur du Quatuor Adélys et Directrice artistique du Festival des Escales Brivadoises a eu l’inspiration d’associer ces deux arts: danse et musique dans cette œuvre magistrale et si exceptionnelle qu’est le Requiem de Mozart.

Elle travaille aux côtés de la chorégraphe Estelle Danvers et un projet ambitieux naît: Requiem, Cher Mozart.

La création chorégraphique résonne avec l’Oeuvre de Mozart pour la servir et pour décupler sa dimension symbolique dans le respect et avec l’émotion qu‘elle impose.

Dans une version dépouillée en quatuor à cordes, où l’absence des voix et de la couleur orchestrale n’a rien de frustrant ou de dénaturant pour l’œuvre, le geste chorégraphique devient verbe. Chaque mouvement est une évocation à la fois précise et subtile de l’œuvre originale.   

Les quatre instruments du Quatuor Adélys offrent une nouvelle couleur des harmonies, des ambiances qui oscillent entre accents terribles et tendres mélodies apaisantes et mélancoliques en nous invitant à redécouvrir l’œuvre dans sa toute intimité.  

Dans cette version que propose la chorégraphe Estelle Danvers, le geste chorégraphique redonne vie au mot, dans le silence du chant il lui offre un sens nouveau, quintessence d’une beauté mystique quasi charnelle, profondeur millénaire de la mémoire corporelle des douleurs passées.  

Ici, la danse, par l’énergie vitale du corps, devient l’ultime réponse face à l’inexorable interrogation. Le corps exulte le verbe et l’écriture de Mozart, théâtralement inspirée, musicalement géniale, donne au geste les élans, les tensions et les dissonances parfois. 

Estelle Danvers pose des gestes et des mouvements sur cette musique sacrée et lourde de sens. Dans la lignée de son travail depuis plusieurs années où la musicalité a une place centrale, elle travaille avec 7 danseurs en conservant son goût des lignes et de la fluidité, à la recherche des émotions qui affleurent sous les mouvements.

Compagny, Quatuor à cordes n°2 de Philip Glass

Dans cette pièce précédant le Requiem de Mozart, Philip Glass nous prépare à un état: celui de la méditation afin d’entrer dans une écoute pure. Les quatre mouvements de Compagny, interprétés sur une création vidéo, reflètent la dimension du requiem : cette messe où l’on prie pour le passage de l’âme du défunt de la terre jusqu’au ciel.
La projection mêlée aux images le texte en latin du requiem. 

Requiem de Mozart

Voici ce qu’écrit Mozart à son père Léopold, quatre ans avant d’écrire le Requiem :

“Comme la mort [...] est l’ultime étape de notre vie, je me suis familiarisé depuis quelques années avec ce meilleur et véritable ami de l’homme, de sorte que son image non seulement n’a pour moi rien d’effrayant mais est plutôt quelque chose de rassurant et de consolateur“.

En 1791, sentant sa fin proche, c’est peut-être son propre Requiem - son propre hommage que Mozart écrit, sa dernière confidence.

La version du requiem de Mozart écrite pour quatuor à cordes par Lichtenthal en 1801, soit tout juste 10 ans après la mort de Mozart, permet une intimité incroyable entre musiciens et spectateurs. La force de cette messe des morts demeure intacte. L’intensité est respectée, la grandeur des phrasés et le poids de chaque mot est ressenti. La foi qui en découle se ressent avec force.

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